Le président sortant de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso a déclaré mardi, que seul le peuple a la prérogative de décider de mettre fin ou non aux fonctions du chef de l’Etat.
«On ne peut pas parler de démocratie en dehors de la volonté des peuples», a brandi Sassou devant la presse, répondant à une question relative à son maintien au pouvoir, à Kinkala (sud de Brazzaville) où il visitait un chantier de construction d’un hôpital.
Prenant pour exemple l’Allemagne, le dirigeant congolais a affirmé qu’«aujourd’hui (…) les Allemands sont satisfaits de leur chancelière. Elle est à son troisième mandat. Peut-être prendra-t-elle un quatrième mandat». Pour lui, «cela ne dépend que de la volonté des peuples et non des diktats qui viennent d’autres pays.»
Pour rappel, le président congolais, 72 ans, est candidat à sa propre succession pour un troisième mandat à la présidentielle du 20 mars prochain, où il devrait affronter neuf autres candidats. La Constitution a été récemment modifiée, et adoptée par référendum, pour lui permettre de se représenter.
Sassou qui a déjà totalisé 32 ans à la tête du pays, se dit soutenu par le peuple congolais, comme c’est le cas avec le président rwandais, Paul Kagamé, qui s’est appuyé également sur la volonté de la population pour justifier son troisième mandat.
Le président congolais a profité de l’occasion pour saluer la résistance des peuples africains qui confirment leur indépendance en agissant selon leurs convictions. Quant aux «puissants qui veulent imposer aux autres leur volonté», il s’est-il interrogé s’ils connaissent bien l’Afrique.