Les agents de la police tunisienne, ont observé ce jeudi, un sit-in à Tunis, pour revendiquer une hausse de leurs salaires.
Ils étaient plusieurs centaines de policiers à manifester à Tunis, devant le siège de la présidence du gouvernement, répondant à l’appel du syndicat national des forces de sécurité intérieure. Ils se disent prêts à subir des représailles de quelque nature que ce soit, de la part des autorités, pour défendre leurs intérêts.
«Nous sommes prêts aux sanctions, aux procès et à être emprisonnés», a fait savoir le porte-parole du syndicat, Chokri Hamada, tout en affirmant qu’«aujourd’hui est le début de la révolution réelle des hommes de l’institution sécuritaire et pénitentiaire».
Le ton est monté au sein du mouvement syndical suite aux échecs continus de négociations entre le syndicat et le gouvernement. Ce jeudi 25 février, une séance de négociation entre les représentants des deux parties n’a pas, non plus, abouti à un accord.
Les policiers estiment insuffisante la majoration des salaires proposée par le gouvernement qui, dernièrement, a fait part d’un montant de près d’un milliard de dinars (450 millions d’euros) correspondant à la hausse des salaires demandée.
Une rencontre des responsables du syndicat devraient avoir lieu ce vendredi pour décider de la conduite à tenir. Mais, d’ores et déjà, les manifestants, venus des différentes régions du pays, entendent continuer leur sit-in à la place du gouvernement, à la Kasbah, jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Dans leurs protestations, les policiers se montrent particulièrement exaspérés contre les figures du régime de l’ancien président Ben Ali qui seraient encore en activité au sein de leur ministère de tutelle. Ils auraient scandé des slogans hostiles à leur encontre et contre le Premier ministre Habib Essid.
Le syndicat justifie la demande de la majoration salariale par l’augmentation du coût de la vie, et par les difficultés d’exercice des fonctions des policiers, notamment dans le contexte actuel marqué par des menaces des mouvements islamistes.