Le mouvement de grève des magistrats au Burkina Faso, qui devait prendre fin ce mardi, a reçu le soutien de l’Unité d’action syndicale (UAS) qui regroupe plusieurs centrales syndicales et syndicats autonomes.
«Au nom des secrétaires généraux des six centrales syndicales et des 16 syndicats autonomes, l’UAS vient par ce message, vous affirmer sa solidarité pour la grève générale», a indiqué l’Unité d’action syndicale, à l’attention des magistrats, dans un communiqué rendu public lundi 29 février.
Pour l’UAS, la question de l’indépendance de la justice, au cœur des revendications des magistrats, a toujours constitué une de ses préoccupations. Elle encourage ainsi les grévistes à aller jusqu’au bout de leur mobilisation et à «rester solidaires, vigilants et déterminés face aux manœuvres et menaces du gouvernement» qui est censé honorer ses engagements.
Les magistrats ont entamé l’arrêt de leur travail sur l’ensemble du territoire national depuis le mercredi 24 février dernier, réclamant des autorités de meilleures conditions de travail et plus d’indépendance de la justice.
Le comité intersyndical des magistrats qui regroupe le Syndicat des Magistrats du Burkina (SMB), le Syndicat Burkinabè des Magistrats (SBM) et le Syndicat Autonome des Magistrats du Burkina (SAMAB), exigerait du gouvernement la mise en œuvre de 8 décrets votés par le Conseil National de la Transition (CNT) et portant organisation, composition, attributions et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et de celle portant Statut de la Magistrature.
Alors que le gouvernement qui affirme ne pas rejeter les revendications des magistrats, prétend ne pas pouvoir prendre de décision sans connaître l’état des finances du pays, l’UAS l’invite à «prendre la mesure de la mobilisation des grévistes» et à «engager avec les syndicats un dialogue franc en vue de trouver des solutions aux préoccupations posées».
Ce mouvement de grève a paralysé le fonctionnement des tribunaux dans le pays depuis pratiquement une semaine.