Le Président malien, Ibrahim Boubacar Keita est visé par une plainte déposée le 1er mars auprès de la Haute cour de justice à Bamako, par une coalition d’associations de la société civile malienne qui exige que la lumière soit faite sur les différents scandales de corruption qui ont émaillé la première moitié de son mandat.
«C’est une plainte formelle», précise Lassine Diawara, président du Bloc d’Intervention Populaire pour la Réunification du Mali (Biprem), lors d’une conférence. «Nous voulons des éclaircissements par rapport à une gestion qui fut mauvaise durant les trente mois passés. Que le Malien comprenne ce qui s’est passé à travers les différents scandales.»
La coalition qui qualifie de non satisfaisant, le bilan de mi-mandat du président IBK, promet d’ores et déjà de lancer des pétitions sur tout le territoire national, au cas où sa plainte n’aboutissait pas. Selon des rumeurs, la Haute Cour de justice considère que ce n’est pas à elle, de traiter une telle question et donc la plainte serait irrecevable.
Parmi les scandales financiers indexés par le BIPREM figurent entre autres, l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel à 20 milliards de FCFA et celle concernant le contrat d’équipements militaires chiffré à 69 milliards de FCFA.
La coalition regrette que personne n’ait été poursuivie dans ces dossiers qui, pourtant, ont été transmis à la justice, mais ont été en quelque sorte classés, alors que l’argent public a été subtilisé.
Du côté de l’entourage du chef de l’Etat, la plainte ne serait pas prise au sérieux, elle serait plutôt considérée comme une sortie médiatique sans lendemain.
Le BIPERM mis en place par des journalistes maliens, milite aussi pour l’application des accords de paix entre le gouvernement et les mouvements rebelles afin de mettre un terme à l’insécurité dans le pays.