Des hommes d’Etat béninois se sont dits satisfaits de l’ambiance apaisée dans laquelle s’est déroulé, le scrutin présidentiel du dimanche 06 mars.
«Les échos que nous avons jusqu’à l’heure prouvent la volonté manifeste des populations, du pays tout entier à voter dans le calme», a déclaré un ancien président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo.
«Il y avait eu quelques craintes, mais j’observe tout au moins dans ce centre de vote que tout se passe bien», a affirmé pour sa part, Pascal Koupaki de l’Alliance des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE), après son vote. Pour le président de la Renaissance du Bénin, Léhady V. Soglo, «il y a eu quelques ratés», mais «il faut se féliciter de ce que le scrutin se déroule relativement bien».
D’après l’actuel premier ministre et candidat à la présidentielle, Lionel Zinsou, cette ambiance apaisée est un vrai signe de démocratie. «En termes de fierté nationale, je crois que le Bénin est vraiment le Numéro 1 en démocratie» en Afrique, a-t-il fait observer.
Le président de la Commission électorale nationale autonome (Céna), Emmanuel Tiando, a salué la «maturité politique» du peuple béninois en ce sens que «le vote s’est déroulé dans l’ensemble du pays, dans la paix et la fraternité».
En effet, plusieurs manquements ont émaillé le processus électoral, du retard dans la distribution des cartes d’électeur aux retards à l’ouverture de certains bureaux de vote. D’aucuns craignaient à tort, des débordements ou encore des résistances de la part des électeurs.
Les résultats provisoires sont attendus dans les prochaines heures, car le dépouillement qui a commencé, dimanche, juste après la fermeture des bureaux de vote, sous l’œil vigilant des représentants de différents candidats, a déjà pris fin dans la plupart des bureaux de vote à Cotonou.
Les premières tendances relayées par la presse locale donnent les candidats Lionel Zinsou et Patrice Talon en tête des résultats et pourraient s’affronter dans un second tour prévu le 20 mars prochain.
Le chef de l’Etat sortant, Thomas Boni Yayi, a décidé de se retirer au terme de ses deux mandats, conformément à la Constitution.