A l’issue d’une visite durant le week-end en Algérie, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a demandé à son émissaire, Christopher Ross, de reprendre une tournée dans la région afin d’entamer un nouveau cycle de pourparlers entre le Maroc et le Polisario, le front soutenu par l’Algérie qui conteste au royaume la souveraineté sur ses provinces sahariennes.
Après une tournée éclair dans la région durant laquelle il a constaté l’urgence de la situation qui sévit dans les camps contrôlés par le Polisario en Algérie, Ban Ki-Moon s’est décidé à prendre le problème à bras le corps. Il a ainsi demandé à Christopher Ross de retourner pour une nouvelle tournée dans les pays de la région.
Connu comme étant l’un des plus anciens conflits au monde, le Sahara Occidental est depuis la fin des années 1970 au cœur d’une dispute entre le Maroc, qui revendique l’intégrité de ses provinces sud sahariennes, et le mouvement indépendantiste Polisario, hébergé et armé par l’Algérie. De nombreuses médiations ont été menées par la communauté internationale afin d’aboutir à une solution acceptée par les diverses parties, mais aucune n’a pu déboucher sur un plan concret.
Christopher Ross s’est d’ailleurs brûlé les ailes à plusieurs reprises. Le dernier événement en date remonte à 2012, année qui a vu le Royaume marocain lui retirer sa confiance du fait de son parti pris en faveur du Polisario et de l’Algérie.
Le Maroc a présenté un large plan d’autonomie du Sahara qui, pour les principales capitales occidentales, reste jusqu’à présent la seule proposition concrète et la solution la plus plausible pour la résolution du conflit. Toutefois, le Polisario et l’Algérie refusent catégoriquement cette proposition et réclament la création d’une république sahraouie.
La récente tournée de Ban Ki-Moon dans la région avait donc officieusement pour but de demander au Polisario et à l’Algérie de revoir en souplesse leurs positions lors de la prochaine tournée qu’entamera Christopher Ross.