Le président rwandais Paul Kagame achève ce mercredi une visite officielle de deux jours en Guinée Conakry, au cours de laquelle cinq accords de coopération ont été signés.
Ces accords touchent aux modalités d’obtention de visas entre les deux pays, à la gouvernance, et aux domaines comme l’agriculture et l’économie numérique ou encore la culture. D’autres accords dans d’autres domaines devraient également voir le jour prochainement.
Par ces différents projets paraphés, l’objectif pour les deux pays est de renforcer leurs relations. La visite du président rwandais entre «dans le cadre du renforcement des relations entre la Guinée et le Rwanda», a indiqué le tout premier ambassadeur rwandais à Conakry, Stanislas Kamanzi, qui a présenté sa lettre de créance au président Alpha Condé, la veille de la visite de Paul Kagamé.
Pour Kamanzi, cette visite est «une grande opportunité où les cadres des deux gouvernements vont se rencontrer et définir tout ce qui est utile et peut servir au développement de nos deux pays, exploiter les synergies qui soient à disposition pour y parvenir».
Une commission mixte sera mise en place dans les mois à venir par les deux gouvernements. Son objectif sera de décliner tous les secteurs dans lesquels une coopération active pourrait déjà être entamée.
Pour certains observateurs locaux, ayant commenté la visite de Kagamé en Guinée, leur pays devrait tirer de la visite de Kagamé des atouts comme la «politique de la salubrité publique» grâce à laquelle le «Rwanda a réussi à hisser la culture de la propriété et de l’assainissement au statut de valeurs citoyennes».
Les Guinéens devraient aussi s’inspirer, toujours pour les mêmes observateurs, de la réconciliation nationale telle que vécue par les Rwandais. Malgré l’horrible génocide connu en 1994, le Rwanda a réussi, en 20 ans environ, à remettre la nation sur pied.
Toutefois, ils soulignent que le Rwanda a aussi sa «face sombre dont la Guinée n’aurait aucun intérêt à s’inspirer», allusion faite à la révision constitutionnelle taillée sur mesure en faveur de Kagamé et au traitement non démocratique réservé aux opposants du régime au pouvoir.