La station balnéaire Grand-Bassam en Côte d’Ivoire a été le théâtre, dimanche en début d’après-midi, d’une attaque terroriste revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Trois hôtels de la station balnéaire, située à une quarantaine de kilomètres à l’est d’Abidjan, ont été pris pour cibles.
L’attaque a coûté la vie à quatorze civils (de différentes nationalités) et deux soldats des forces spéciales, d’après un bilan provisoire communiqué par le président de la République, Alassane Ouattara qui s’était rendu sur les lieux touchés en début de soirée. Il y aurait aussi 22 blessés. Six assaillants ont pu être localisés et neutralisés par les forces de l’ordre, selon Ouattara, grâce aux «textos» parvenus aux autorités.
Il s’agit là de la première attaque de ce genre en Côte d’Ivoire. Selon le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, le pire a été évité grâce à un processus de simulation que la Côte d’Ivoire a déjà mis en place pour ce type de situations.
«Notre pays est une cible depuis quelques années», a-t-il déclaré, ajoutant qu’«il y a dix jours que nous avons mis en place un processus de simulation de ce type de situations. Nous sommes intervenus très rapidement et avons évité le pire car cette plage est fréquentée par 500 à 1000 personnes chaque jour.»
Le ministre a fait également savoir que les autorités ont déjà déjoué un certain nombre de tentatives importantes et que les systèmes de surveillance mis en place seront renforcés. «Nous avons plus de 100 sites sous surveillance depuis trois mois» a indiqué Bakayoko qui demande malgré tout «la vigilance de tout le monde.»
AQMI a revendiqué l’attaque dans un communiqué diffusé dans la soirée du dimanche, sur les réseaux sociaux. Son document fait état de la mort de trois assaillants, plutôt que 6 tel qu’annoncé par les autorités ivoiriennes. La secte a promis de fournir d’autres détails prochainement.