Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a diffusé mardi, un nouveau communiqué sur internet, dans lequel l’organisation affirme que l’attaque du Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire, est une «une vengeance» pour «nos frères récemment tués par la France.»
Le groupe islamiste avait déjà revendiqué dans un premier communiqué l’attentat perpétré le dimanche 13 mars sur la plage du Grand-Bassam et qui avait fait 18 morts. L’on sait désormais avec exactitude qu’AQMI a agi en représailles aux opérations françaises, notamment l’opération Barkhane menée par la France contre les groupes jihadistes au Sahel.
La vengeance vise aussi bien la France que tous ses alliés qui participent à l’opération Barkhane. Abidjan aurait été visé, selon le nouveau communiqué, pour avoir livré quatre combattants d’AQMI aux autorités maliennes. «C’est un avertissement pour la Côte d’Ivoire» et tous les alliés de la France, précise le communiqué. L’attaque du Grand Bassam ferait partie «d’un plan visant les foyers des Croisés et leurs lieux de rassemblement».
Pour éviter qu’ils soient ciblés prochainement, la secte islamiste invite «tous les alliés de la France» à «se retirer de cette alliance satanique», sans quoi «les jihadistes les viseront jusque dans leurs repaires les plus fortifiés». Elle exhorte également les musulmans de s’éloigner des endroits fréquentés par les Occidentaux, au risque d’être victimes des attentats.
Toujours dans son deuxième document, AQMI donne quelques indications sur ses trois membres ayant perdu la vie au moment de l’attaque du Grand Bassam, Hamza al-Fulani, Abdul Rahman al-Fulani et Abou Adam al-Ansari, deux Peuls et un «ansar» (local) présentés comme des martyrs.
La Côte d’Ivoire, un allié historique de la France en Afrique de l’Ouest, a reçu la visite ce mardi, des ministres français des Affaires étrangères et de l’Intérieur, Jean-Marc Ayrault et Bernard Cazeneuve, venus témoigner la solidarité de Paris avec la Côte d’Ivoire dans la lutte contre les jihadistes.