Deux femmes kamikazes, déguisées en homme, ont fait exploser mercredi leurs bombes, tuant 22 fidèles musulmans et blessant 18 autres dans une mosquée du village d’Umarari, situé près de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno dans l’extrême nord-est du Nigeria.
L’armée nigériane qui a communiqué ce bilan a expliqué que l’une des attaques a eu lieu à l’intérieur de la mosquée, tandis que la deuxième explosion s’est produite quelques minutes plus tard, à environ 50 mètres du lieu de culte.
«Je dirigeais la prière du matin et la première bombe a explosé avant que nous ne finissions la première rakaa (prosternation). Plusieurs personnes ont perdu leurs vies. (…) Une autre explosion a eu lieu en dehors de la mosquée», a confié à la presse locale, l’imam de la mosquée, Gwani Kyari, hospitalisé.
Selon certains témoins qui parlent plutôt de 35 blessés, la femme à l’extérieur de la mosquée a actionné ses explosifs au milieu des fidèles qui tentaient de s’échapper après la première explosion à l’intérieur du bâtiment religieux.
Le président de la République Muhammadu Buhari a condamné ce double attentat attribué à Boko Haram. Dans son communiqué, il a prévenu la secte islamiste que ses jours sont comptés. «La détermination actuelle renouvelée des agences de sécurité nigérianes, couplée avec l’attention régionale et internationale désormais constamment axées sur l’éradication du terrorisme, la fin définitive de Boko Haram est proche», a-t-il menacé.
Il a promis que ces «criminels qui n’ont aucune place parmi les peuples civilisés», mais aussi ceux qui financent, organisent et parrainent des actes de terrorisme n’échapperont pas à la punition.
Début février, deux femmes kamikazes s’étaient explosées au sein d’un camp de déplacés, dans une autre ville toujours proche de Maiduguri, causant la mort de 58 personnes. Boko Haram continue sans relâche à terroriser le Nigéria et ses pays voisins, malgré le succès de quelques opérations de ratissage engagées à son encontre.