Le Togo s’est livré samedi 19 mars, à une deuxième simulation d’attaque terroriste baptisée «bouclier étanche 2», après celle menée le 18 février dernier à l’hôtel Radisson Blu.
Cette fois-ci, l’exercice militaire a eu lieu dans la zone portuaire de Lomé, avec l’objectif «de tester le niveau opérationnel des unités sur plusieurs aspects spécifiques, notamment la réactivité des forces face à la menace terroriste, la gestion des crises et la coordination entre les éléments impliqués», d’après la déclaration, à la presse, du colonel Kodjo Kegnon, commandant de la première région militaire.
La simulation a consisté à libérer un restaurant (Le Phénicien) et un hôtel (Sarakawa) attaqués par un groupe d’individus (une dizaine dont 3 cagoulés) fortement armés. Par une action rapide et coordonnée, l’unité des forces spéciales d’intervention dépêchée sur les lieux a pu neutraliser les terroristes et libérer les otages.
Quant aux blessés, certains ont reçu les premiers soins sur place sous des tentes rapidement aménagées à cet effet, tandis que les plus graves ont été transportés à l’hôpital, grâce aux services des sapeurs pompiers.
Ce sont toutes les composantes des forces de défense et de sécurité qui ont pris part à cette dernière opération antiterroriste, à laquelle a assisté le président Faure Gnassingbé. Il s’agit de «les préparer à faire face aux défis sécuritaires qui peuvent subvenir en milieu urbain», a poursuivi Kodjo Kegnon.
Après les attaques terroristes au Mali, au Burkina-Faso et dernièrement en Côte d’ivoire, le Togo a choisi de se préparer en conséquence, d’autant plus qu’AQMI qui a revendiqué l’attaque de Grand Bassam (près d’Abidjan) a proféré des menaces à l’encontre de pays alliés de la France.
Les autorités togolaises ont aussi lancé un appel à l’endroit de la population, les exhortant à collaborer avec les forces de l’ordre, afin de mieux assurer leur protection.