En Afrique du Sud, l’inflation continue à galoper affichant un nouveau record de 7% en février dernier, contre 6,2% le mois précédent, soit un seuil supérieur à celui de 6% fixé par la Banque centrale.
Il s’agit du plus haut niveau d’inflation enregistré depuis mai 2009, lorsque le taux d’inflation avait atteint 8%, d’après des statistiques officielles rendues publiques ce mercredi.
Cette montée en flèche de l’inflation serait due à la forte dépréciation de la monnaie nationale, le rand, ainsi qu’à la grave sécheresse qui frappe durement le pays, ou plus précisément son secteur agricole.
Au début de ce mois, le gouvernement de Pretoria a indiqué, dans un communiqué, que le secteur agricole accuse des pertes d’un milliard de dollars depuis le début de la sécheresse, aggravée cette année, par le phénomène El Niño (courant chaud équatorial du Pacifique qui réapparaît tous les cinq à sept ans).
Dans l’objectif de freiner la tendance, la Banque centrale du pays a augmenté, la semaine dernière, pour la seconde fois consécutive en un an, son taux de base de 25 points. Plus que cela, l’institution bancaire centrale a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2016. Elle vise désormais un PIB à +0,8% cette année, puis à +1,4% l’an prochain, contre + 1,3% en 2015.
Le pays le plus industrialisé du continent africain vit une période économique délicate ces derniers temps. Fin février, le ministre des Finances, Pravin Gordhan, a présenté un budget de «crise», et dans lequel étaient prévues des mesures d’austérité, telles des augmentations d’impôts et une réduction des dépenses publiques. En plus, un quart de la population active en Afrique du Sud est au chômage.