Le président sortant du Congo Brazzaville, Denis Sassou Nguesso a été réélu dès le premier tour de la présidentielle du 20 mars, avec 60,39% des voix, d’après les résultats officiels communiqués jeudi par le ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphyrin Mboulou.
Sassou Nguesso est suivi respectivement par Guy-Brice Parfait Kolélas (15,05%) et par le général Jean-Marie Michel Mokoko (13,89%). Ce classement confirme celui annoncé mardi 22 mars par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), mais avec des pourcentages différents (67% des voix pour Sassou).
Sans surprise, l’opposition a contesté mercredi les résultats de la CENI, en dénonçant un «coup d’Etat électoral», d’après les termes de Charles Zacharie Bowao, coordinateur du Frocad/IDC (coalition de l’opposition). Cette coalition a publié un communiqué dans lequel elle relate ses propres «tendances réelles sur la base des fiches des résultats des bureaux de vote».
D’après ces tendances et contrairement aux résultats officiels, le candidat Guy Brice Parfait Kolélas serait en tête à Brazzaville et dans le Pool, alors que le général Jean-Marie Mokoko l’emporterait à Pointe-Noire et dans le Kouilou. Pour l’opposition, s’appuyant sur ses propres résultats, «il est impossible que le candidat-président [Denis Sassou Nguesso] puisse se prévaloir d’une victoire, même en ne tenant compte que des résultats partiels.»
Denis Sassou Nguesso, 72 ans, cumule déjà 32 ans de pouvoir à la tête de son pays. Après deux mandats, sa candidature à un troisième mandat a été rendue possible grâce un amendement de la Constitution fin 2015, qualifié par l’opposition de «coup d’Etat constitutionnel». Le nouveau texte permet par ailleurs à Sassou de briguer trois nouveaux mandats.
Le scrutin présidentiel du dimanche s’est déroulé en l’absence de télécommunications sur tout le territoire national, pour des raisons de «sûreté générale», selon les autorités