Des combattants du groupe extrémiste nigérian, Boko Haram auraient enlevé, mercredi 23 mars dernier, 16 femmes dans le village de Sabon Gari de l’Etat d’Adamawa au Nigeria, a annoncé jeudi, la police locale.
Selon des témoignages recueillis sur place, ces femmes ont été enlevées alors qu’elles se rendaient dans une forêt voisine pour chercher du bois de chauffage. Deux femmes, d’entre elles auraient réussi à s’échapper.
Cette attaque rappelle l’enlèvement, par le même groupe, de plus de 210 écolières à Chibok (ville de Borno) en 2014, dont leur localisation reste jusqu’à présent inconnue.
Elle intervient un jour avant que le dirigeant de Boko Haram refasse surface dans une nouvelle vidéo publiée sur Youtube ce jeudi, dans laquelle il semble annoncer sa fin. «Pour moi, la fin est venue», avoue-t-il. Contrairement à ces précédentes apparitions, le leader de la secte islamiste est apparu cette fois-ci affaibli, avec un visage émacié et une épaisse barbe.
«Qu’Allah nous protège du mal (…), je remercie mon créateur», poursuit Shekau, dans un débit relativement lent, en haoussa et en arabe. D’aucuns se posent la question s’il s’agit des «adieux» du leader islamiste. Ce que semble indiquer une source militaire qui affirme que Shekau aurait «dit à ses combattants qu’ils peuvent dire au revoir à leur Etat Islamique illusoire et déposer les armes.»
Certains experts estiment plutôt que, si le dernier message du chef de Boko Haram est authentifié, il pourrait faire allusion à un changement de leadership au sein de la secte, voire à un changement de stratégie.
La vidéo, qui est de mauvaise qualité, serait en cours d’authentification par l’armée nigériane. Son authenticité démentira la mort de Shekau plusieurs annoncées par la même armée.