Le Nigeria est sur le point de dépêcher une délégation au Cameroun avec pour mission de vérifier l’identité d’une kamizaze arrêtée vendredi dans la localité de Limani (nord du Cameroun) et qui a affirmé être l’une des lycéennes enlevées par Boko Haram à Chibok (Nord est du Nigeria).
«Dès que nous obtiendrons la permission (du Cameroun), nous mettrons (la délégation) dans le premier vol disponible» a affirmé Garba Shehu, le porte-parole du président nigérian Muhammadu Buhari.
La jeune fille kamikaze a été appréhendée avec une autre fille par des membres du comité local de vigilance de Limani, à la frontière avec le Nigeria. «Chacune d’elle portait 12 kg d’explosifs» et «cherchait où se faire exploser» pendant le week-end pascal, a indiqué, samedi 26 mars, le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari.
Ce responsable a affirmé qu’une fille «a dit qu’elle faisait partie des filles enlevées (à Chibok) au Nigeria », tout en invitant à «prendre cette déclaration avec beaucoup de prudence», dans la mesure où ces kamikazes «sont souvent droguées et peuvent raconter n’importe quoi».
Les combattants de Boko Haram avaient kidnappé en avril 201,4 à Chibok, (l’Etat de Borno), 276 lycéennes dont on ignore toujours l’endroit où elles seraient retenues. Seule une cinquantaine d’entre elles avaient réussi à s’évader.
Les déclarations de la jeune fille kamikaze, si elles s’avèrent justes, pourraient redonner l’espoir non seulement aux parents des jeunes-filles prises en otages, mais aussi aux autorités, ainsi qu’aux associations et ONG nigérianes, à l’instar du mouvement «Bring back our girls» dont le porte-parole a déclaré que cela ferait revivre l’espoir «que les filles sont vivantes.»
Rappelons que la secte islamiste Boko Haram a encore enlevé, la semaine dernière, seize femmes dans le nord-est du Nigeria.