Le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), Lucas Abaga Nchama a demandé au Fonds Monétaire International (FMI) de généraliser l’octroi de ses prêts aux pays africains, dont ceux de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Lors d’une conférence de presse tenue lundi à Yaoundé, Abaga Nchama a expliqué que l’aide du FMI et de la Banque mondiale, avec d’autres bailleurs de fonds comme la Banque africaine de développement (BAD), est capitale pour les pays d’Afrique centrale. Ces derniers, a-t-il expliqué, sont aujourd’hui, confrontés aux problèmes de financement de leurs projets d’infrastructures et de l’affaiblissement de leurs ressources par la chute des prix des matières premières.
Le gouverneur de la BEAC qui s’exprimait au terme d’une session du comité de politique monétaire consacrée à l’évaluation des performances économiques régionales, estime que les pays de la CEMAC ne bénéficient pas des mêmes avantages que d’autres dans la mesure où ils «n’ont pas un accès aux ressources générales du FMI».
Il s’est donc livré à une interpellation des institutions de Bretton Woods qui, selon ses termes, «ne sont pas là seulement pour donner des leçons».
Toutefois, en réponse aux besoins de financements exprimés, la BEAC a déjà décidé, à son niveau, de mettre à la disposition de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) une ligne de crédit de plus de 400 milliards de francs CFA (800 millions de dollars). Une première dans l’histoire de cette institution bancaire.
Avec cette enveloppe, la BEAC mise sur l’amélioration du climat des affaires et sur l’initiation de réformes structurelles favorables au dynamisme économique.
La CEMAC regroupe en son sein le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République et le Tchad.