L’organisation internationale de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW) a dénoncé la condamnation, en Angola, de 17 opposants poursuivis pour tentative de coup d’Etat contre le président, Jose Eduardo dos Santos.
L’ONG a qualifié le verdict du tribunal de «scandaleux et ridicule».
Ces opposants, tous membres du Mouvement révolutionnaire de l’Angola, ont été condamnés ce lundi à Luanda, à des peines de 2 à 8 ans de prison, malgré le fait qu’ils ont toujours nié les charges qui pesaient contre eux. Les accusés reconnaissent uniquement leur requête de voir le président dos Santos céder le pouvoir, tout en assurant être partisans d’une «lutte pacifique».
Inadmissible pour le régime au pouvoir qui les a arrêtés en juin 2015. Leur procès a démarré en novembre, mais a été plusieurs fois interrompu, faute de témoins. Ce lundi, juste après le verdict, le juge Januario Domingos a ordonné leur emprisonnement immédiat.
Un avocat représentant dix des accusés, Michel Francisco, a fait part de son intention de faire appel du jugement. Convaincu que ce procès est «politisé», il a déclaré que «le juge a seulement obéi aux ordres supérieurs venant du président de la République».
L’organisation de défense des droits de l’Homme qui avait déjà qualifié ce procès de «parodie de justice» en décembre dernier, a cette fois dénoncé un verdict «scandaleux et ridicule» qui condamne des personnes «sous prétexte qu’elles se sont rencontrées, ont lu des livres, parlé de démocratie, de manifestations pacifiques et de gouvernance».
Comme pour répondre à tous les coups de gueules à son encontre, le chef de l’Etat dos Santos, au pouvoir depuis 1979, a martelé, le 11 mars dernier, qu’il quitterait la vie politique en 2018.