Le gouvernement burkinabé a annoncé jeudi, l’annulation de 356 permis miniers devenus invalides et dont certains ont expiré depuis 2010, dans le but étant d’assainir le secteur minier.
«Au Burkina Faso, nous avons actuellement plus de 300 permis invalides et pour pouvoir moderniser le cadastre, il est important qu’on ait un cadastre assaini au départ avec des permis de recherche et d’exploitation valides», a expliqué le ministre burkinabè de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alpha Omar Dissa.
Disposer d’une carte géologique à jour, où les détenteurs de permis sont clairement catalogués, instaurer la transparence, attirer de nouveaux investisseurs, sont autant d’objectifs visés par les autorités. La carte géographique devait également permettre aux investisseurs étrangers qui ne se trouvent pas sur place au Burkina, de localiser facilement les sites où peut déposer une demande de permis d’exploration ou une demande de permis d’exploitation.
Le gouvernement entend aussi s’attaquer aux orpailleurs artisanaux qui occasionnent à l’Etat des pertes fiscales colossales, estimées en termes de milliards de FCFA. Les permis d’exploitation artisanale sont évalués à 368 dont seulement 51 valides.
Le Burkina Faso est l’un des plus grands pays d’exploitation d’or. Selon l’Institut Fraser, il occupe la deuxième place après le Maroc en Afrique, et le 29ème rang sur le plan mondial. Son secteur aurifère compte plus de 5.700 emplois locaux, contribue à 12% du produit intérieur brut et représente environ 20% des recettes fiscales de l’Etat, selon les données de la Chambre des Mines.
L’année passée, sous le régime de la transition, les députés ont adopté un nouveau Code minier qui, entre autres, oblige les industries minières à accorder «1% de leur chiffre d’affaires mensuel hors-taxes ou de la valeur des produits extraits au cours du mois» à un fonds destiné aux populations riveraines des sites miniers.