Le nouveau gouvernement d’union nationale libyen dirigé par Fayez al Sarraj a reçu dimanche le soutien de la Banque Centrale Libyenne (BCL) et de la Compagnie Nationale de Pétrole (NOC), des appuis de taille qui s’inscrivent sur le long terme et laissent entrevoir une lueur d’espoir à la fin du chaos politique et sécuritaire en Libye.
En obtenant le soutien de ces deux institutions clés de l’économie libyenne, le nouveau gouvernement libyen conforte son assise politique qui a été ébranlée la semaine dernière lors de l’arrivée du nouveau gouvernement à Tripoli. Le premier ministre Fayez al Sarraj, avait en effet été déclaré persona non grata la semaine passée par la coalition des milices islamistes contrôlant Tripoli.
Le gouvernement non reconnu de la capitale libyenne, avait ainsi donné l’ordre aux contrôleurs aériens de l’aéroport de Tripoli d’interdire l’atterrissage de l’avion de Fayez al Sarraj. Une consigne qui était destinée à s’opposer à sa prise de fonction. Toutefois, ce dernier ne s’est pas laissé intimider et a décidé durant le courant de la semaine passée, de rentrer dans la capitale par voie maritime afin de contourner cette restriction.
Une tactique qui s’est révélée payante puisque Fayez al Sarraj ainsi que six autres ministres de son gouvernement ont depuis mercredi dernier pris leurs positions dans la capitale libyenne.
En forçant les dispositifs mis en place à l’encontre de leurs prises de fonctions, les nouveaux dirigeants du gouvernement d’union nationale essaient d’apprivoiser politiquement les nombreuses milices libyennes et notamment celles proches de la coalition au pouvoir dans la capitale, afin de rendre plus facile leur tâche de réconciliation nationale.
L’objectif ultime de ce nouveau gouvernement est d’unir toutes les facettes politico-militaires en Libye afin de former un seul bloc pouvant barrer le chemin aux combattants de l’Etat Islamique, dont la montée en puissance inquiète les pays de la région et la communauté internationale.