L’opérateur des Télécom français, Orange a annoncé mardi, sa décision d’injecter 75 millions d’euros dans le capital de la société Africa Internet Group (AIG), un des leaders de l’e-commerce sur le marché africain.
Avec cet investissement «stratégique est désormais en capacité de jouer un rôle de premier plan dans le développement exponentiel de l’e-commerce en Afrique», a déclaré le PDG d’Orange, Stéphane Richard. Dans ce partenariat, Orange est représenté par son fonds d’investissement Orange Digital Ventures.
La société AIG possède le site de e-commerce africain Jumia, la principale entité du groupe créée au Nigéria en 2012 et surnommé l’«Amazon africain». Jumia offre la possibilité aux entreprises de commercialiser leurs produits et services sur internet auprès de la classe moyenne africaine émergente.
AIG dispose aussi d’une dizaine de plateformes de e-commerce qui opèrent dans 23 pays africains et offrent la possibilité à plus de 50.000 entreprises locales et internationales de réaliser des ventes en ligne de produits et de services au profit des consommateurs africains. Parmi ces plateformes se trouvent Kaymu, sorte d’eBay, Hellofood, un site de livraison de nourriture, Jovago, pour la réservation d’hôtels, ou encore Everjobs, pour les offres d’emploi, ainsi que des sites de petites annonces généralistes.
Orange, pour sa part, est l’un des principaux opérateurs de télécommunications dans le monde, avec un chiffre d’affaires de 40 milliards d’euros en 2015. Il est présent dans 28 pays à partir desquels il a servi, au 31 décembre 2015, plus de 260 millions de clients à travers le monde.
Par sa prise de participation dans AIG «qui s’accompagnera d’un ensemble de partenariats stratégiques entre les filiales des deux groupes, Orange permettra à Jumia et à l’ensemble des sites d’Africa Internet Group d’accélérer leur croissance et de saisir les opportunités de développement en Afrique, précise le groupe français dans un communiqué.
Avant le groupe Orange, AIG, qui ne cesse de séduire les investisseurs, a ouvert son capital à Goldman Sachs, en mars, et à l’assureur français en février. Ce dernier avait également déboursé 75 millions d’euros pour acquérir 8% du capital d’AIG.