Ryad et Le Caire ont signé samedi un important accord portant sur la création d’un fonds d’investissement de 16 milliards de dollars destiné au financement d’une zone industrielle en Egypte et des travaux de construction d’un pont sur la mer Rouge reliant l’Egypte et le royaume saoudien.
Ce fonds dédié par l’Arabie Saoudite fait partie d’un ensemble d’accords (une dizaine) paraphés au cours de la visite de 5 jours du roi d’Arabie Saoudite, Salmane Ben Abdel Aziz en Egypte, qui prend fin ce lundi.
Parmi les nombreux protocoles d’accords signés, figurent, entre autres, ceux relatifs à la construction d’une centrale électrique et à la création de l’«université Salmane Ben Abdel Aziz» en Egypte.
«Je me suis mis d’accord avec mon frère, son excellence le président Sissi pour la construction d’un pont entre nos deux pays», a affirmé le roi d’Arabie Saoudite lors d’une conférence de presse. Pour le souverain saoudien, «Cette décision historique, qui va relier les continents africain et asiatique, est un saut qualitatif qui va augmenter les échanges commerciaux entre les deux continents à des niveaux sans précédent.»
Aucun détail n’a encore filtré sur l’emplacement exact ni sur la date du début des travaux de construction du nouveau pont, pour lequel le président égyptien a proposé qu’il soit baptisé au nom du roi Salmane Ben Abdel Aziz.
Selon des observateurs, le royaume wahhabite ne ménage aucun effort pour multiplier les projets d’investissements en Egypte. Devenue pratiquement le principal parrain du nouveau régime égyptien, l’Arabie Saoudite a déjà injecté des milliards d’euros d’aides dans l’économie égyptienne en grande difficulté.
Mais, en échange, Ryad compte sur le soutien du Caire dans les conflits régionaux. «La nature privilégiée des relations égypto-saoudiennes (…) nous permettra de faire face ensemble aux défis communs et de lutter contre quiconque essaie de porter atteinte à la sécurité arabe», a eu à souligner Abdel Fattah Al Sissi au cours du séjour roi saoudien.
La visite du roi Salmane en Egypte est la première depuis son intronisation début 2015. Elle est aussi la première depuis 2013, date de la prise de pouvoir par l’armée égyptienne, qui a chassé le président élu Mohamed Morsi.