La Banque mondiale (BM) a affirmé dans son rapport semestriel «Africa’s Pulse », publié lundi, que les prévisions de croissance en Afrique subsaharienne pour 2016 «restent moroses» et la sous-région ne connaîtra de rebond de la croissance qu’à partir de 2017-2018.
Cette année, la croissance tournera autour de 3,3%, contre 3% en 2015 et 4,5% en 2014. Ce qui est loin des prouesses réalisées par cette région de 2003 à 2008, avec une moyenne de plus de 6,8%, note le rapport.
«Le plongeon des matières premières, et notamment du pétrole (…), et une faible croissance mondiale, spécialement dans les marchés émergents, expliquent cette performance morose», indique l’institution. «Le recul des cours des matières premières a «fortement dégradé les termes de l’échange des pays exportateurs», souligne la BM dans son rapport.
A cela s’ajoute des défis internes aux pays, notamment des pénuries d’électricité, l’incertitude politique, la sécheresse et des menaces d’ordre sécuritaires.
Toutefois, certains pays, tels le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie ou encore la Côte d’Ivoire, ayant bénéficié «d’un contexte économique favorable et d’une augmentation des investissements» ont continué dans cet élan de croissance soutenue.
Pour pallier à cette situation, l’institution de Bretton Woods préconise l’accélération des «réformes qui peuvent débloquer le potentiel de croissance». Elle suggère aussi la mise en valeur du «potentiel économique de l’urbanisation et des villes africaines».
La Banque Mondiale estime enfin que la promotion des villes africaines «abordables, connectées, où il fait bon vivre et qui concentrent l’activité économique» pourrait contribuer énormément à la croissance et au développement social de la sous-région.