La question du Sahara qui est à l’ordre du jour du conseil de sécurité de l’ONU au cours du mois d’avril, a été au centre d’un entretien téléphonique mardi entre le roi Mohammed VI du Maroc et le président russe Vladimir Poutine, au cours duquel les deux chefs d’Etat ont convenu de maintenir un contact permanent entre les deux pays pour parvenir à un résultat équilibré et productif.
Un communiqué officiel à Rabat indique que le roi Mohammed VI et le président Vladimir Poutine ont marqué « leur forte préoccupation » face à l’évolution de la question du Sahara après les positions partiales du secrétaire général de l’ONU. Ban Ki-Moon, au cours d’une visite en mars dans les camps de Tindouf, QG du front Polisario en Algérie, avait provoqué une crise diplomatique avec le Maroc en observant une attitude jugée incompatible avec les exigences de neutralité qu’imposent ses responsabilités de secrétaire général de l’ONU.
Le Maroc avait notamment reproché à Ban Ki-Moon de s’être incliné devant le drapeau du Polisario, un mouvement séparatiste soutenu par l’Algérie, mais qui n’est pas reconnu par les Nations unies. La question du Sahara demeure une question de discorde permanente entre le Maroc et l’Algérie. Cette dernière soutient le Polisario qui revendique l’indépendance du Sahara, alors que le Maroc propose une autonomie de cette région du sud du royaume.
Le plan d’autonomie proposé par le Maroc est soutenu par de nombreux pays, alors que le Conseil de sécurité l’a qualifié de proposition réaliste et sérieuse pour parvenir à un règlement négocié de la question du Sahara.
Au cours d’une visite officielle du roi Mohammed VI à Moscou à la mi-mars, Moscou et Rabat s’étaient déclarés opposés à toute « sortie des paramètres déjà définis dans les résolutions actuelles du Conseil de sécurité » pour la recherche d’une solution à la question du Sahara.