Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), a été opéré cette semaine pour une tumeur bénigne au coup, dans un hôpital de Paris en France, annonce la présidence malienne dans un communiqué, précisant que «la convalescence se passe normalement».
Aucune image du président (71 ans), n’a circulé depuis cette opération et la date de son retour au Mali n’a pas encore été annoncée. Selon son entourage, IBK pourrait recevoir au chevet de son lit, dès la semaine prochaine, des officiels maliens, ainsi que ses proches et invités divers.
Au Mali, d’après certains témoignages, majorité, opposition et société civile partagent un même souhait, le prompt rétablissement du chef de l’Etat. La capacité du président IBK, qui est au pouvoir depuis 2013, à continuer d’assumer ses fonctions ne fait pas débat, du moins pour le moment.
Toutefois, certains titres de la presse locale relèvent une mauvaise saison au Mali, entachée par beaucoup de défis à la fois. «Le temps n’est pas au sourire du côté de Bamako», indique un journal qui note l’état de santé du chef de l’Etat, l’échec du forum de Kidal, les nouvelles victimes des mines anti-personnelles, ainsi que les divergences entre majorité et opposition sur l’organisation des élections communales et régionales, pour démonter cette mauvaise passe dans laquelle se trouve le pouvoir en place à Bamako.
Par ailleurs, certains Malien s’offusquent de voir leur président aller se faire soigner à l’étranger, alors qu’avec les richesses amassées à son compte, il serait en mesure d’ériger au Mali au moins une structure hospitalière ultramoderne à même de prendre en charge des maladies de différentes spécialités. Que dire alors pour les Maliens, dont l’état de santé nécessite une évacuation à l’étranger et qui manquent de moyens, s’interrogent les médias maliens.