Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi, avoir conclu un accord de principe avec la Tunisie, portant sur un plan d’aide d’un montant de 2,5 milliards d’euros, pour la mise en œuvre de réformes économiques dans ce pays.
Ce plan qui s’étale sur une période de quatre ans, vise, selon le chef de mission du FMI pour la Tunisie, Amine Mati, à appuyer les réformes économiques en Tunisie, afin de «réduire sa vulnérabilité macroéconomique, doper la croissance et favoriser la création durable d’emplois».
Les réformes toucheront entre autres, le système fiscal et l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises dans le pays. L’objectif du FMI étant d’impulser l’investissement en Tunisie, mais celle-ci doit encore attendre l’approbation de cet accord le mois prochain par le conseil d’administration du FMI.
Le souci des réformes en Tunisie est partagé par plusieurs autres acteurs, tel l’Observatoire de la coproduction en Méditerranéen qui, dans une étude concernant ce pays maghrébin, recommande des réformes administratives, financières et structurelles pour une «montée en gamme» de l’économie tunisienne.
L’Observatoire recommande la révision du Code de l’investissement afin de rendre la Tunisie plus attractive pour les investisseurs étrangers, la facilité de convertibilité et de transfert de devises pour favoriser les investissements croisés, la réforme du Code des douanes pour fluidifier les échanges commerciaux, ou encore la restructuration du secteur bancaire pour rendre plus efficace le financement de l’économie locale.
L’économie tunisienne a subi un coup dur particulièrement après l’effondrement de l’activité du secteur touristique qui a été frappé par quatre attentats depuis pratiquement une année. Rien que durant les deux premiers mois de 2016, les recettes du secteur affichent une baisse de 54%.