L’opposition gabonaise, représentée par l’Union sacrée pour la patrie, un regroupement des opposants et des leaders de la société civile, a demandé ce week-end, au président Ali Bongo Ondimba de retirer sa candidature à la prochaine élection présidentielle dans un délai d’une semaine, au risque de se voir destitué par l’Assemblée nationale ou par un soulèvement populaire.
Les adversaires d’Ali Bongo basent leur exigence sur le fait que, selon eux, Ali Bongo est un fils adoptif d’Omar Bongo et non un Gabonais de souche. Il ne peut donc prétendre de diriger encore le Gabon, conformément à l’article 10 de la Constitution qui interdit aux Gabonais ayant acquis la nationalité d’être candidat à une élection présidentielle.
Le gouvernement a balayé d’un revers de la main la demande de l’opposition qu’il accuse d’ailleurs, de n’avoir «aucun projet concret» pour la prochaine présidentielle. D’après son porte-parole, Alain-Claude Bilie By Nzé, «l’opposition en déshérence n’a aucun projet alternatif à proposer. Le président Ali Bongo est président, il est candidat à sa succession, il a été investi par son parti. Nous ne voyons pas en quoi quelqu’un qui n’est pas membre de ce parti, peut décider qu’Ali Bongo ne pourra pas être candidat.»
«Nous avons un projet à proposer aux Gabonais : c’est de continuer avec Ali Bongo dans la paix, dans la sérénité pour développer notre pays», a-t-il ajouté, assurant que le président Bongo ne démissionnera pas et regrettant que l’opposition passe son «temps à singer ce qui se fait ailleurs.»
Dans son chronogramme, l’Union sacrée a accordé à Ali Bongo une semaine pour retirer sa candidature à la prochaine élection présidentielle et une autre semaine pour démissionner de la présidence de la République. Au cas contraire, elle saisira l’Assemblée nationale puis le peuple.