Le chef rebelle sud-soudanais, Riek Machar est finalement arrivé à Juba mardi, après plusieurs reports de son voyage, et a prêté serment le même jour, en sa qualité de vice-président, un poste dans lequel il a été nommé dans le cade de l’accord de paix signé en août 2015 dernier.
«Je suis pleinement engagé dans la mise en œuvre de cet accord, afin que le processus de réconciliation et de guérison commence aussi vite que possible, pour que les gens puissent avoir foi dans le pays pour lequel ils se sont battus pendant si longtemps», a affirmé Machar, lors de sa prestation de serment au palais présidentiel à Juba.
Selon certains observateurs, le chef rebelle aurait prêté serment dans la précipitation pour éviter le risque d’être arrêté et s’assurer une immunité diplomatique. Il a donc repris ses fonctions de vice-président, qu’il avait déjà occupé avant de l’abandonner pour lancer une rébellion il y a deux ans, suite aux malentendus qui l’avaient opposé au président Salva Kiir.
L’ONU a estimé que le retour de Riek Machar à Juba, la capitale du Soudan du Sud, est une étape cruciale vers la paix, appelant à la formation d’un gouvernement d’union nationale le plus rapidement possible. «Le gouvernement à la ferme volonté d’appliquer les accords de paix et un gouvernement d’union nationale pourrait être constitué d’ici un à deux jours», a assuré Reik Machar.
L’ONU attend aussi de voir, au-delà des mots, des actions sur le terrain confirmant la volonté du gouvernement de travailler sur l’application de toutes les dispositions prévues par l’accord de paix.
Cet accord est censé mettre fin à plus de deux ans d’une guerre civile qui a ravagé le pays, faisant des dizaines de milliers de morts et forçant plus de deux millions de personnes à fuir le pays.