Le président togolais, Faure Gnassingbé, a appelé la population à une vigilance permanente et à la lutte collective contre le terrorisme, à l’occasion du 56e anniversaire de l’indépendance de son pays, célébré ce mardi 26 avril.
Face aux attaques terroristes qui menacent la sous-région ouest-africaine, le chef de l’Etat s’est livré, dans son discours, en un donneur de leçons. Tenant compte du nouveau «contexte international marqué par les violences terroristes et par la multiplication des réseaux criminels», Gnassingbé estime que la vigilance permanente devrait faire partie des préoccupations de chaque citoyen.
Il a aussi fait allusion à la «lutte collective» et à la nécessité de «renouer à tous les niveaux avec les vertus du dialogue, de la tolérance, de la fraternité et du patriotisme».
Rappelons que, mi-avril, un rapport des services de renseignement du Ghana (NSCS) mettait en garde sur le fait le Ghana et le Togo seraient probablement la cible de nouvelles attaques islamistes, semblables à celles qui ont frappé récemment le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
«La menace est renforcée par des informations (…) obtenues lors de l’interrogatoire d’un terroriste malien identifié comme étant le cerveau des attaques à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire », pris en charge par les autorités ivoiriennes, alertaient les services de renseignements ghanéens.
Mais le gouvernement togolais a commencé à prendre ses précautions et à se préparer bien avant cette alerte. Prenant très au sérieux la montée de l’extrémisme et du terrorisme, le Togo a procédé en février à une simulation d’attaques terroristes à l’hôtel Radisson Blu, en plein cœur de la ville de Lomé. Les Forces armées togolaises ont exécuté cette opération baptisée «Bouclier étanche 2016», en présence du chef de l’État.
D’ailleurs, depuis quelques mois, les autorités ont renforcé les mesures sécuritaires sur tout le territoire national. Les patrouilles et contrôles de l’armée se multiplient pour prévenir des actions terroristes.