Moise Katumbi, l’un des adversaires du président sortant de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a annoncé officiellement mercredi sa candidature à la présidentielle, dans un communiqué qu’il signé et publié sur son compte twitter.
Cette déclaration était attendue par des mouvements de l’opposition, notamment le G7, le Collectif des Nationalistes et l’Alternance pour la République 2016, qui avaient proposé à l’ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga (sud-est), de porter les couleurs de l’opposition à la prochaine présidentielle dans le pays.
«Je remercie sincèrement ces mouvements politiques, ainsi que toutes les associations issues de la société civile, pour la confiance qu’ils me témoignent. J’accepte avec humilité cette lourde responsabilité», a indiqué Katumbi à l’attention de ses supporters.
Les trois formations de l’opposition ont accueilli la nouvelle avec satisfaction et soutiennent l’appel de Katumbi pour un candidat unique de l’opposition.
«Dans ce scrutin présidentiel à un tour, la désignation d’un candidat commun de l’opposition reste un objectif majeur, afin d’accroître les chances de succès électoral et garantir l’alternance politique au sommet de l’Etat», a souligné l’ex-gouverneur du Katanga, précisant que des consultations politiques seront menées dans ce sens.
Dans son communiqué, Moise Katumbi a profité de l’occasion pour faire part de ses projets. Il a entrepris un travail consistant à élaborer «un projet de société commun, avec l’ensemble des forces politiques et sociales acquises au changement».
Il a également dénoncé l’«harcèlement policier et judiciaire», et le «dénigrement systématique sur les chaînes de radio et télévision d’Etat» dont il fait l’objet. Dernière accusation en date, le ministre de la Justice a affirmé mercredi, que Katumbi aurait recruté à son service des «mercenaires» étrangers. Mais l’intéressé et son entourage dénoncent des machinations du pouvoir.
Moïse Katumbi qui avait claqué les portes du parti présidentiel en septembre dernier pour rejoindre les rangs de l’opposition, se veut le «candidat de l’Etat de droit». Agé de 51 ans, Katumbi jouit d’une grande popularité en RDC, favorisée aussi par sa position de président du Tout puissant Mazembe, l’un des clubs de foot favoris des Congolais.
L’on ignore encore si le scrutin aura bien lieu en novembre prochain, comme le prévoit la Constitution. Le pouvoir est pour le report, mais l’opposition rejette cette possibilité.