Le tribunal de première instance de Bamako a annoncé jeudi, dans un communiqué, la condamnation à cinq ans de prison ferme, de deux militaires maliens qui avaient tenté en 2014, un coup d’Etat contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
Le lieutenant Mohamed Ouattara et le sergent-chef Amara Sylla étaient condamnés mercredi par la Cour d’assises de Bamako. Accusés dans la même affaire, la Cour a condamné à la peine de mort le fuyard Souleymane Sangaré et a acquitté Dramane Traoré pour faute de preuves.
D’après les accusations de la Cour, s’appuyant sur les témoignages de militaires, les deux militaires avaient prévu s’en prendre au président IBK à son domicile de Sébénikoro, avec un petit groupe de sous-officiers. Un militaire, témoin, aurait déclaré, durant l’instruction, que «le lieutenant Mohamed Ouattara les avaient approchés afin d’attaquer le domicile du président IBK, afin de le capturer, ou au besoin de le tuer.»
A la barre, les accusés présents ont tous nié les faits qui leur étaient reprochés. Pour Magatte Seye, avocat de la défense, «le dossier était vide» et il n’y avait pas eu «le moindre commencement d’exécution» du coup d’Etat. Il a d’abord plaidé pour l’acquittement de ses clients avant de négocier des peines minimales.
La Cour a retenu coupables de tentative d’attentat Ouattara et Sylla, en se référant aux dispositions des articles 3 et 45 du Code pénal, mais en leur accordant le bénéfice des circonstances atténuantes.