L’Egypte a détrôné l’Afrique du Sud du deuxième rang des puissances économiques du continent africain pour se positionner tout juste derrière le Nigeria, d’après le Fonds monétaire international (FMI).
Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales et africaines, et qui a été analysé par un cabinet international d’audit et de conseil, KPMG, le FMI précise que l’Afrique du Sud qui avait déjà perdu en 2014, son premier rang au profit du Nigeria, cède sa deuxième place à l’Egypte, suite à la forte dépréciation de sa monnaie, le rand face au dollar, au cours des quatre dernières années.
Entre 2012 et 2015, explique le rapport, l’Afrique du Sud a enregistré un déclin de son économie en raison d’un faible taux de croissance et d’une forte rechute des investissements dans les secteurs vitaux. Le rand s’est affaiblie, passant d’une moyenne de 8,20 rands pour 1 dollar en 2012 à une moyenne de 12,74 rands pour 1 dollar en 2015, soit une dépréciation de plus de 50%.
Comparativement à l’Egypte, depuis 2012, la valeur nominale du produit intérieur brut sud-africain en dollar a diminué en moyenne de 7% par an pendant que celle du pays des pharaons a augmenté en moyenne de 7,5% sur la même période.
En 2015, alors que la croissance en Afrique du sud gravitait autour de 1,3%, celle de l’Egypte atteignait les 5%. Cette année, le FMI prévoit 0,6% de croissance en Afrique du Sud, au lieu de 0,9% prévu par le gouvernement de Pretoria.
L’économie égyptienne serait dopée par une hausse des investissements dans le secteur agricole, l’économie manufacturière et les hydrocarbures. Fin 2015, l’Egypte a fait la découverte d’une gigantesque réserve gazière dans la Méditerranée. Cette réserve aiguise l’appétit des investisseurs et apportera un nouveau souffle à l’économie égyptienne dès sa mise en service en 2017.
Avec un taux de croissance économique de 5% en 2015, le Nigeria, premier producteur africain du pétrole, occupait durant la même année la 19ème puissance économique mondiale.
Ces trois pays son talonnés par l’Algérie au 4ème rang et le Maroc en 5ème position. En cas de poursuite de la baisse des cours du pétrole, l’Egypte et le Maroc ont plus de chances d’améliorer l’année prochaine leur classement.