L’armée nigériane a annoncé ce mercredi que l’une des 219 lycéennes enlevées en avril 2014 par les islamistes de Boko Haram à Chibok (nord-est du pays) a été retrouvée saine et sauve mardi 17 mai.
«Nous confirmons que l’une des lycéennes enlevées à Chibok (…) faisait partie de personnes secourues par nos troupes», a indiqué, dans un communiqué, le porte-parole de l’armée nigériane, le colonel Sani Usman. Il s’agit d’Amina Ali retrouvée, avec sa fille Safya de 4 mois, au sein de la forêt de Sambisa, dans l’Etat de Borno, qui serait l’un des derniers bastions de Boko Haram.
Le service de presse des forces de défense a diffusé une photo d’Amina, portant son bébé, mais aussi celui d’un homme, Mohamed Hayatu qui se serait présenté comme l’époux d’Amina. Hayatu considéré comme un suspect de par son appartenance présumée à Boko Haram pourrait être une source d’information précieuse pour l’armée qui poursuit ses opérations de recherche des autres jeunes femmes encore détenues par la secte islamiste.
Des responsables d’associations ont confirmé la découverte d’Amina. Un des chefs de la communauté de Chibok et le responsable de l’association des Parents des filles enlevées de Chibok, Yakubu Nkeki, ont pour leur part identifié l’ancienne lycéenne. Nkeki a indiqué que la jeune fille était âgée de 17 ans au moment de son enlèvement.
Amina «a retrouvé ses parents, qui l’ont identifiée, avant d’être amenée dans une base militaire à Damboa», a expliqué ce chef de Chibok, Ayuba Alamson Chibok. Elle aurait ensuite été conduite à Maiduguri, capitale du Borno.
Les combattants de Boko Haram avaient enlevé, en avril 2014, un total de 276 jeunes filles d’une école secondaire de Chibok. Les heures qui suivaient l’enlèvement, 57 d’entre elles avaient réussi à s’échapper.
Selon le témoignage d’Amina, la grande majorité de ses camarades seraient encore vivantes, et se trouveraient dans la forêt de Sambisa.
Depuis 2009, Boko Haram a causé la mort de plus de 20.000 personnes et le déplacement de plus de 2,6 millions de personnes.