Le président chinois, Xi Jinping, a annoncé, la semaine dernière, que son gouvernement encouragera les sociétés du pays à investir au Mozambique dans les secteurs de l’exploitation du gaz naturel, de la fabrication, de l’agriculture et des infrastructures, pour l’aider à relever son économie.
La déclaration a été faite en présence du président mozambicain, Filipe Nyusi, en visite en Chine depuis jeudi 19 mai pour un séjour de cinq jours. Déjà, deux sociétés chinoise et mozambicaine en charge des hydrocarbures, la China National Petroleum Corporation (CNPC) et la National Enterprise of Hydrocarbons (ENH), ont signé, en présence des deux chefs d’Etat, un accord-cadre de coopération visant à approfondir leurs relations dans le pétrole et le gaz.
La CNPC qui est déjà présente au Mozambique, depuis 2013, devra renforcer sa présence dans l’exploration, la production et la commercialisation des hydrocarbures au Mozambique, le gaz particulièrement. Les réserves gazières sont estimées à plus de 5,6 trillions de mètres cubes, les plus importantes d’Afrique subsaharienne.
Le Mozambique a été récemment boudé par l’ensemble de ses bailleurs de fonds, dont le FMI et la Banque mondiale, qui ont suspendu temporairement leur aide à ce pays en raison des dettes totalisant près de 1,4 milliard de dollars, contractées par des entreprises publiques et dissimulées par le gouvernement mozambicain. L’aide financière de bailleurs est estimée à 265 millions de dollars pour 2016.
Le gouvernement mozambicain s’est sont donc tourné vers son partenaire la Chine, qui, elle, est contre les «ingérences extérieures», afin de l’aider à faire face à la crise économique qu’il traverse, avec éventuellement de nouveaux prêts. En 2015, le Mozambique avait obtenu de la Chine un soutien de 5 milliards de dollars pour financer divers projets d’infrastructures.