Le Gabon a vu la création, ce week-end à Libreville, d’un vaste mouvement réunissant plusieurs partis politiques, ONG, associations, syndicats et artistes, et baptisé la «Dynamique plurielle», avec l’objectif de soutenir «de manière appuyée, résolue et totale», la réélection du président actuel, Ali Bongo Ondimba.
Paul Biyoghe Mba, un ancien Premier ministre porté à la tête de ce mouvement, a fait sa savoir à la presse que leur «ambition est de faire que le président Ali Bongo Ondimba soit réélu au-delà de 50%».
Notons qu’au début de ce mois, certains ténors de la mouvance présidentielle avaient fait défection et créé un parti politique propre dénommé «Rassemblement, héritage et modernité ».
Le chef de file de cette fronde, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, avait déclaré, comme pour justifier leur initiative, qu’en «2009, nous avions cru faire le choix de porter notre pays vers de hautes valeurs (…). Mais la pratique du pouvoir, mue par des logiques irrationnelles, s’est écartée petit à petit de cet idéal de rupture, de changement véritable». Il a été désigné comme candidat à la présidentielle qui est prévue pour fin août prochain.
Récemment, un autre ancien compagnon du président actuel, Jean Ping, a annoncé lui également sa candidature à la prochaine présidentielle.
C’est donc avec raison qu’Ali Bongo, candidat à sa propre succession pour un second mandat, s’entoure de plusieurs autres soutiens pour garantir sa réélection. La «Dynamique plurielle» qui est convaincue que «Ali Bongo Ondimba est pour le moment le meilleur atout pour le Gabon», rassemble aussi en son sein des partis politiques de l’opposition modérée.
Elle a appelé tous les Gabonais à «faire le même choix et se détourner résolument de toute voie susceptible de créer inutilement désordre et division au sein de la nation.»
Selon certains observateurs, le chef de l’Etat à toutes les chances de remporter la prochaine présidentielle dans la mesure où l’opposition semble l’affronter en ordre dispersé.
La «Dynamique Plurielle» remplacerait le «Mouvement Gabonais pour Ali Bongo Ondimba» (MOGABO), qui était considéré comme un courant du Parti Démocratique Gabonais (PDG), au pouvoir.