Suite à l’incident survenu samedi 21 mai, au cours duquel quatre policiers ougandais ont été tué par des miliaires congolais, le gouvernement ougandais s’est dit prêt à mener des actions militaires contre la République démocratique du Congo (RDC) au cas où d’autres attaques contre ses forces de sécurité se produisaient.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 23 mai, le ministre d’Etat ougandais des Affaires étrangères, Henry Okello-Oryem, a martelé que son pays n’hésiterait pas à utiliser le principe de poursuite dans la protection de ses citoyens et de son territoire.
D’après Okello-Oryem, les policiers ougandais auraient été abattus sur le lac Albert, alors qu’ils faisaient une patrouille de routine. Mais d’autres voix avancent qu’il y aurait eu une altercation entre les militaires des deux pays sur des activités de pêche illégale sur ledit lac.
Pour manifester son mécontentement, le ministère ougandais des Affaires étrangères a convoqué lundi le chargé d’affaires congolais en Ouganda et lui a remis une note de protestation. Une demande de tenue d’une réunion urgente entre les chefs sécuritaires des deux pays aurait aussi été formulée par l’Ouganda.
En mai 2013, un autre incident s’était produit, toujours lié aux forces de l’ordre. Sept policiers ougandais en patrouille avaient été non seulement arrêtés sur le lac Albert par l’armée congolaise, mais aussi détenus pendant une année à Kinshasa, au grand dam de Kampala.
Ce qui pousse l’Ouganda à promettre des représailles si la RDC continue à s’en prendre à ses forces de l’ordre. Pour le ministre Okello-Oryem, Kinshasa doit faire usage du cadre convenu avec l’Ouganda pour régler les éventuels différents.
Le gouvernement ougandais a exigé par ailleurs que les corps des policiers ougandais tués soient rapatriés, sans oublier des compensations appropriées à accorder à leurs familles.
Certains observateurs font savoir que les tensions entre forces de sécurité congolaises et ougandaises ont augmenté ces dernières années sur et aux alentours du lac Albert.