Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a réagi, dimanche 22 mai aux déclarations de Washington et de Londres dénonçant «la répression que subit l’opposition (congolaise) et proférant des menaces de sanctions.
«Il n’y a rien qui autorise les Etats-Unis et la Grande-Bretagne à nous intimer des injonctions ou à nous menacer des sanctions unilatérales», a affirmé Mende qui est aussi ministre de la Communication et des Médias.
Dans un communiqué publié samedi 21 mai 2016, les Etats-Unis se disent préoccupés par la multiplication des intimidations et des cas de harcèlement et de détention des membres de l’opposition et des leaders de la société civile en RDC. Pour cela, Washington envisage les possibilités d’appliquer «des sanctions en réponse à ce schéma croissant de l’oppression en RDC.»
Une semaine auparavant, l’envoyée spéciale de la Grande-Bretagne pour la région des Grands Lacs, Danae Dholakia a affirmé que Londres et ses partenaires européens envisageaient des «sanctions ciblées (…) contre ceux qui ont la responsabilité de l’action ou de la décision dans la violence contre les citoyens et dans l’intimidation de l’opposition» en RDC.
La Mission de l’ONU en RDC (Monusco) s’est aussi prononcée sur le sujet, se déclarant profondément préoccupée par «les tensions politiques croissantes en RDC». Selon son chef, Maman Sambo Sidikou, «la multiplication des procédures judiciaires ainsi que tous autres actes ayant pour effet de rétrécir l’espace politique, ne feront qu’exacerber ces tensions et rendre encore plus difficile la tenue du dialogue politique.»
Le ministre Mende «s’étonne que le fonctionnement des instances judiciaires d’un pays indépendant puisse donner lieu à des réactions de la part des gouvernements de pays qui eux-mêmes ont le plus grand respect pour leur système judiciaire.»
Il espère enfin que «cette condescendance n’est pas un mépris » pour la RDC.