Les forces armées kényanes ont annoncé, mercredi 25 mai, avoir tué 21 combattants du groupe islamiste Al-shebab et saisi des armes, dans la région de Dobley, en Somalie.
D’après les explications fournies par le porte-parole de l’armée, le colonel David Obonyo, les troupes kenyanes, déployées au sein de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), se rendaient à Tabda depuis Dobley et ont été attaquées par un terroriste shebab, alors qu’elles s’approchaient de Hawina.
L’assaillant a réussi à s’échapper, mais une patrouille menée dans la zone a permis de découvrir des combattants qui tentaient de tendre une embuscade le long de la route menant à Tabda. «Les combats qui s’en sont suivis ont tué 21 terroristes (…). Dix-sept AK47, deux lance-roquettes, cinq RPG et des munitions assorties ont été saisis après l’incident», a précisé le colonel Obonyo.
Parmi les insurgés tués, figurerait un commandant du groupe islamiste, Salade Bart, soupçonné d’avoir dirigé l’embuscade contre les militaires.
Le Kenya avait déployé, depuis février 2012, plus de 4.000 soldats au sein de l’AMISON qui compte 22.000 hommes. Mais depuis leur engagement dans la lutte contre les Shebabs en Somalie, les troupes kenyanes sont régulièrement visées par des attaques de la secte islamiste.
Plus que les assauts contre les forces kenyanes, les combattants shebabs somaliens agressent aussi au sein même du Kenya. L’attaque la plus meurtrière était celle survenue le 2 avril 2015 à l’université de Garissa, au cours de laquelle un commando des islamistes shebabs avait abattu froidement 148 personnes, dont 145 étudiants.
D’ailleurs depuis cet assaut, le Kenya menace de fermer, sur son territoire, les camps des refugiés qui comptent un nombre important de Somaliens ayant fui la guerre civile. Les autorités kenyanes soupçonnent que des attaques perpétrées dans le pays se planifient à partir de ces camps et affichent donc des raisons sécuritaires.