La Côte d’Ivoire et le Ghana sont disposés à trouver une solution face à leur litige frontalier dans une zone pétrolière offshore, qui les oppose depuis 2013.
«Nous nous sommes engagés à trouver une solution négociée juste et profitable à nos deux pays», a déclaré ce mercredi le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, à l’issue d’un entretien avec son homologue ghanéen, John Dramani Mahama, en visite officielle de 48 heures à Abidjan.
En 2013, un différend avait opposé la Côte d’Ivoire au Ghana sur le tracé de leur frontière maritime, après la découverte d’un important gisement pétrolier offshore.
Le Ghana avait commencé la production au Champ Jubilée, région qui se situe sur la frontière avec la Côte d’Ivoire, alors que la Côte d’Ivoire avait annoncé, par la suite, avoir trouvé du pétrole dans un bloc adjacent au Champ Jubilée, ce qui a provoqué une altercation relative à la délimitation de la frontière maritime entre les deux pays dans l’océan atlantique.
Saisi par Abidjan, le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) avait ordonné le 25 avril 2015 à l’Etat ghanéen d’arrêter toute activité dans la zone litigieuse en attendant la décision finale en 2017. Le TIDM avait aussi invité les deux parties à s’abstenir «de toute action unilatérale pouvant conduire à l’aggravation du différend.»
Après l’échec des pourparlers, en mai 2015 à Genève, sous les auspices de l’ex-secrétaire général de l’ONU, le Ghanéen Kofi Annan, les dirigeants des deux pays s’engagent dans la recherche d’un accord gagnant-gagnant, dans le cadre des négociations en cours au niveau du TIDM.
L’enjeu est considérable pour les deux pays qui cherchent à accroître leur production d’or noir.