Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) ont signé lundi à Kinshasa, un accord confiant à un consortium chinois, la construction d’une centrale hydroélectrique de 240 mégawatts (MW), sur le barrage de Busanga.
Cette centrale hydroélectrique, dont l’installation pourrait couter jusqu’à 660 millions de dollars, selon les chiffres évoqués fin 2015 par la coopération sino-congolaise, est située dans le sud-est du pays, à 65 kilomètres de la ville de Kolwezi, dans l’ex-province de Katanga. Elle devait répondre en partie aux besoins énergétiques des miniers.
Le gouvernement est en effet conscient que le manque d’énergie au Katanga entrave l’essor du secteur minier qui est pourtant un catalyseur pour la croissance économique du pays.
Mais l’électricité produite à Busanga sera prioritairement affectée à la Sicomines. Cette dernière société et le projet de Busanga s’inscrivent dans le cadre d’un important contrat signé entre la Chine et la RDC en 2007, et renégocié en 2008, par lequel Pékin s’engageait à construire des infrastructures au Congo en échange de concession minières et de prêts à Kinshasa.
Sicomines a démarré la production de sa première cathode de cuivre en novembre 2015 à Kolwezi. L’objectif dans la mise en œuvre du volet minier du contrat est de classer la Sicomines, avec ses gisements estimés à 10 millions de tonnes de cuivre et 6 millions de tonnes de cobalt, parmi les dix premiers producteurs africains.
L’entreprise en charge de l’exploitation de la centrale de Busanga est Sicohydro, une co-entreprise qui rassemble les actionnaires de la Sicomines (Société sino-congolaise des mines) et la Société nationale d’électricité de la RDC (SNEL).
La Chambre des mines congolaises s’est dite satisfaite de la mise en œuvre de ce projet, tout en restant préoccupée par le déficit chronique d’énergie à l’échelle du pays et principalement dans les zones minières.