Le ministre algérien de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a annoncé récemment la tenue prochaine d’un Forum économique algéro-africain à Alger, ayant pour objectif de doper les exportations algériennes vers l’Afrique sub-saharienne.
L’ambition pour l’Algérie est d’«orienter ses exportations hors hydrocarbures vers sa première destination naturelle, l’Afrique et à développer des investissements algériens dans ce continent qui possède d’énormes potentialités», a souligné Bouchouareb, lors d’une conférence de presse organisée en marge de la création du groupe de travail en charge de préparer cet important forum africain.
Ce groupe est composé de représentants des ministères de l’Industrie et des Affaires étrangères, ainsi que du Forum des chefs d’entreprises (FCE).
L’Algérie lorgne, entre autres, le programme d’électrification de l’Afrique à l’horizon 2030 qui se prépare en collaboration avec l’ONU et l’Union africaine. Le ministre estime que l’Algérie figure «parmi les pays les mieux placés pour investir et participer dans ce programme», à travers, par exemple, «Amimer énergie» qui est un groupe privé algérien spécialisé en groupes électrogènes et centrales électriques, et présent dans plusieurs pays africains.
Pour parvenir à se positionner sur le continent, les autorités algériennes veulent mettre en avant les atouts du pays dans le domaine des infrastructures, notamment ses projets du Grand port du Centre et du dédoublement de la route transsaharienne.
«L’Algérie est l’unique pays africain capable de relier touts les pays du continent par voie terrestre», a brandi le ministre, faisant allusion au projet de l’autoroute intercontinentale qui devrait traverser plusieurs pays voisins, en l’occurrence, le Tchad, le Mali, la Tunisie et le Niger.
«Les investisseurs algériens manifestent un grand engouement pour l’investissement en Afrique et nous avons déjà eu quelques expériences en Côte d’Ivoire», a lancé pour sa part le président du FCE, Ali Haddad.