Le nouveau gouvernement d’union national libyen est en train d’imposer graduellement son autorité dans le pays, surtout après que ses forces aient réussi à pénétrer jeudi dans la ville de Syrte, fief de la branche de l’organisation terroriste Etat Islamique (EI) en Libye.
Après les pertes de nombreux bastions en Syrie et en Irak durant ces derniers mois, la branche libyenne de l’organisation djihadiste fait face à son tour à un revirement de situation. Les forces loyales au nouveau gouvernement d’union nationale sont entrées jeudi dans la ville de Syrte après plusieurs jours d’intenses combats.
Certains chefs militaires présents sur le front de Syrte ont assuré vendredi que la ville portuaire située à 450 kilomètres à l’Est de Tripoli, allait bientôt tomber aux mains des forces gouvernementales.
L’offensive de l’armée libyenne soutenue par les pays occidentaux, avait réussi à évincer les combattants de l’EI de plusieurs positions à l’Est et au Sud de Syrte. Une situation qui était encore impensable il y a quelques semaines du fait de la forte implantation des combattants islamistes radicaux.
La branche de l’Etat Islamique en Libye avait notamment fait parler d’elle il y a quelques semaines lorsqu’elle s’était attaquée à des installations pétrolières dans le centre du pays. Ces offensives armées qui s’étaient pour la plupart soldées par des échecs, avaient inquiété au plus haut point la communauté internationale.
Les pays occidentaux ont alors fait pression sur les parties rivales libyennes qui ont signé l’accord de Skhirat, ouvrant la voie à la formation du gouvernement d’union et donnant la priorité à la lutte contre l’EI.
De fait, ce revers militaire des jihadistes de l’EI intervient un peu plus de deux mois après l’entrée en fonction du nouveau gouvernement d’union nationale dirigée par Fayez al-Sarraj. Et malgré les nombreux blocages auquel il fait face de la part des parties rivales dans l’Est du pays, le nouveau gouvernement s’est rapidement attelé à la tâche de redresser le pays.