Quelques 2000 soldats tchadiens «lourdement équipés» se sont joints mardi 7 juin, aux troupes nigériennes à Bosso, au Niger, pour mener une offensive conjointe contre la secte nigériane Boko Haram qui a perpétré, quatre jours avant, une attaque massive et meurtrière contre la ville de Bosso.
Suite à cette attaque qui a fait 26 morts parmi les soldats nigériens depuis que le Niger est officiellement entré en guerre contre les insurgés de Boko Haram en février 2015, le président nigérien, Mahamadou Issoufou a sollicité l’aide du Tchad que son homologue tchadien, Idriss Déby, n’a pas tardé à accorder.
Des moyens aussi bien aériens que terrestres sont mobilisés pour «traquer» Boko Haram qui continue de multiplier les attentats-suicide meurtriers, malgré les sérieux revers qui lui ont été infligés par les armées de la région, l’ayant contraint d’abandonner certains de ses bastions.
Devant le manque d’opérationnalité soutenue de la force mixte des pays riverains du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Niger, Cameroun, auxquels s’est joint le Bénin), c’est à nouveau les forces tchadiennes, aguerries et habituées au combat contre les djihadistes, qui sont à la pointe de la lutte.
Lors du sommet sur la lutte contre Boko Haram, en mi-mai à Abuja (Nigeria), le président français François Hollande, jugeant les résultats du combat contre ce groupe islamiste «impressionnants», avait plaidé pour plus d’aide aux pays de la région, notamment en soutenant la force régionale, à travers l’assistance, la formation et le renseignement.
L’armée tchadienne a déjà secouru le Niger à plusieurs reprises en 2015, dans sa bataille contre le groupe terroriste Boko Haram. La même année, les militaires tchadiens étaient intervenus dans l’Extrême Nord du Cameroun, à la demande du président camerounais Paul Biya, ainsi qu’au Nigeria.