L’ONU a exhorté les acteurs politiques bissau-guinéens à restaurer le dialogue pour résoudre la crise actuelle qui sévit dans le pays.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée mardi 14 juin, à la crise politique en Guinée-Bissau, le chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), Modibo Touré a appelé les différentes parties à dialoguer pour sortir le pays de l’impasse. «Une solution durable à la crise politique en cours ne pourra être obtenue que par un véritable dialogue politique».
Le bras de fer se poursuit entre le président bissau-guinéen, José Mario Vaz et son parti, le PAIGC (majoritaire à l’Assemblée nationale), après que Vaz ait décidé de renommer, le 26 mai dernier, Baciro Dja, au poste de Premier ministre, après avoir limogé Carlos Correira.
Le chef de l’Etat aurait agit au grand dam de sa formation politique qui s’était déjà opposée, par le passé, à la nomination de Dja au poste de chef de gouvernement. Le PAIGC a entamé des procédures juridiques pour contester cette nomination.
Le représentant de l’ONU en Guinée-Bissau semble d’avis que c’est le président qui est à l’origine de cette nouvelle crise. «La nomination du nouveau Premier ministre a créé une crise politique», a-t-il admis.
Les ministres déchus du gouvernement Dja avaient refusé de céder leurs postes à leurs successeurs et avaient assiégé, pendant deux semaines, le palais du gouvernement, avant de le libérer le 9 juin. Mais la crise est loin d’être terminée.
Touré a par ailleurs fait part de sa crainte de voir la Guinée Bissau faire marche arrière sur le plan économique. «Plus la crise se poursuit, plus il est probable que nous revenions sur les gains obtenus durant la période post-électorale, y compris une croissance économique positive», a-t-il prévenu.