Africa Finance Corporation (AFC) et Harith General Partners ont annoncé, dans un communiqué rendu public mercredi 22 juin, la création d’une co-entreprise pour la production d’énérgie électrique, fusionnant leurs actifs pour une valeur globale de 3,3 milliards de dollars.
Les deux entreprises panafricaines, spécialisées dans le financement des projets, ambitionnent de «créer un nouvel acteur qui aura un capital substantiel, une expérience sectorielle spécifique, une masse critique d’actifs et un pipeline crédible de projets», a déclaré le PDG d’Harith, Tshepo Mahloele.
«Le portfolio de court terme de l’entreprise représente [un accès à] une énergie sûre pour 30 millions de personnes dans 10 pays africains, et cumulent des capacités actives ou en développement de 1 575 MW», souligne le communiqué.
Le nigérian AFC, dont le siège est basé à Lagos, a investi 350 millions de dollars dans l’énergie, en 2015. L’ensemble de ses investissements la même année, y compris dans d’autres secteurs, se sont élevés à 2,6 milliards de dollars, répartis à travers 24 pays africains.
L’institution détient des participations dans d’autres entreprises. Le cas de la société Cenpower, responsable d’une centrale au Ghana qui aspire à couvrir, dans ce pays, environ 10% de la production d’énergie à partir de l’année prochaine. AFC est aussi présent dans la firme Cabeolica qui exploite un champ d’éoliennes au Cap vert représentant 20% des besoins locaux de ce pays.
Son homologue sud-africain Harith, basé à Johannesburg et à Abidjan (Côte d’Ivoire) est présent dans divers projets, à travers le Pan African Infrastructure Development Fund (PAIDF).
L’initiative de la nouvelle entité panafricaine devrait permettre d’améliorer le financement de projets dans les énergies renouvelables et non renouvelables, et donc d’augmenter la production d’électricité en Afrique, où plus de 620 millions de personnes, précise le communiqué, vivent sans accès à l’électricité.