La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a annoncé lundi 27 juin qu’un casque bleu du contingent sénégalais a été tué à Bangui, la capitale centrafricaine, par des individus armés non identifiés.
L’agression est survenue le vendredi 24 juin. «Alertés de l’incident, les Casques bleus de la Minusca, de concert avec les forces centrafricaines de sécurité intérieure, ont aussitôt organisé des recherches pour retrouver le corps de la victime à l’endroit présumé de l’incident», a indiqué le communiqué de la Minusca. La dépouille du soldat a finalement été retrouvée à l’hôpital général de Bangui dans des circonstances non encore élucidées, ajoute la même source.
Parfait Onanga-Anyanga, chef de la Minusca a qualifié cet acte d’«ignoble et injustifié» et a promis que tout sera mis en place pour traduire en justice, les auteurs de ce crime. «Porter atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre», a-t-il indiqué, précisant aussi qu’une enquête a été ouverte afin d’élucider les circonstances exactes du meurtre.
La semaine dernière, les casques bleus ont mené «une opération militaire» dans l’enclave musulmane du PK5. La Minusca a indiqué que durant l’opération, au moins trois assaillants ont été tués et trois autres arrêtés. Six policiers centrafricains ont été retenus en otages dans ce quartier pendant plusieurs jours par des groupes d’auto-défense.
La Centrafrique venait de sortir de trois années d’affrontements inter-communautaires entre ex-rebelles Séléka, essentiellement musulmans, et milices anti-balaka majoritairement chrétiennes.
L’élection du nouveau président, Faustin-Archange Touadéra, ne semble pas aider à tourner définitivement la page des violences inter-éthniques. Dernièrement, lors de sa visite au siège des Nations unies, Touadéra a réaffirmé que, jusqu’à nouvel ordre, la Centrafrique aura toujours besoin des forces de la Minusca et des troupes françaises pour sécuriser le pays.