Les Gambiens, avec en tête les opposants au régime en place à Banjul, se sont révoltés contre leur président, Yahya Jammeh, pour avoir loué un jet privé au prix de 180 millions FCFA, en remplacement de l’avion présidentiel en maintenance.
Le chef de l’Etat a loué ce jet privé pour sa femme qui devait accomplir la «Oumra» (Petit Pèlerinage) à la Mecque en Arabie Saoudite. L’avion présidentiel, un Boeing 727-100, était en maintenance en France au moment où la «first lady» Zeïnab Jammeh devait effectuer son déplacement à la Mecque en compagnie de ses proches.
Les mécontents qui se sont insurgés contre la mauvaise gestion des deniers publics par les autorités, ont estimé que Zeïnab Jammeh pouvait bien voyager un avion de ligne ou attendre le retour de l’avion présidentiel, dans la mesure où la «oumra» n’a pas un calendrier fixe.
Selon la presse locale qui a largement relayé cette affaire, le directeur de l’aviation civile a été limogé et arrêté le 28 juillet dernier pour avoir tardé, d’après les autorités, à payer les frais de maintenance de l’avion présidentiel, (150 000 dollars, soit plus de 88 millions F.CFA). Certains agents de la direction de l’aviation civile (GCAA), ainsi que de la Gambia internationl airlines (GIA) ont été aussi derrière les barreaux pour ce manquement.
Toutefois, à en croire certaines sources des services mis en cause, le retard dans le payement des frais de maintenance serait dû aux difficultés financières entraînées par la baisse du trafic enregistrée à l’aéroport international de Banjul. Aussi, le coût élevé du voyage de la première dame aurait causé des dommages collatéraux au niveau de la GCAA et de la GIA.