Le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a déclaré ce week-end, que la situation économique désastreuse de son pays est due aux sanctions internationales imposées par les Etats-Unis et l’Europe.
Se défendant sur la question des salaires impayés des fonctionnaires, il a martelé que ce sont quelques pays occidentaux qui interceptent les paiements destinés aux salariés zimbabwéens.
Cela fait pratiquement une semaine que la tension est vive au Zimbabwe. Face au retard de paiement des salaires des grognes des fonctionnaires se sont multipliées à travers le pays, au point de demander purement et simplement la démission du chef de l’Etat. Plusieurs corps professionnels en grève ont manifesté leur mécontentement par des marches, avec des slogans anti-Mugabe.
La colère de la population est encore montée d’un cran, après l’annonce par les autorités des nouvelles lois interdisant l’importation de certains produits de première nécessité, comme l’huile et le lait en poudre, officiellement pour favoriser les produits locaux.
La population qui est déjà frappée par une grave sécheresse, menaçant de faim des millions de personnes, n’a pas toléré cette démarche du gouvernement.
Une première au Zimbabwe où la contestation s’exprime rarement au grand jour, car souvent réprimandée avec une force excessive. Des observateurs soulignent un ras-le-bol de la population contre leur président et craignent un «soulèvement populaire.»
Mais, jusqu’à preuve du contraire, le président Mugabe, plus vieux chef d’Etat en exercice, qui dirige son pays d’une main de fer depuis 1980, tient toujours à son fauteuil présidentiel. D’ailleurs, il compte se représenter à la présidentielle de 2018.