La commission électorale nationale en Zambie a annoncé ce week-end, la suspension, pour dix jours, dans la capitale Lusaka et dans une autre circonscription électorale du pays, de la campagne pour l’élection présidentielle prévue pour le 11 août prochain.
La raison principale évoquée par la Commission, les violences qui ont émaillée la campagne électorale, entre les partisans du parti au pouvoir, le Front patriotique (PF), et les opposants du Parti unifié du développement national (UPND).
«La Commission électorale de Zambie a constaté avec consternation la montée de la violence politique qui s’est malheureusement soldée par des blessés, une perte de vie et des atteintes aux biens», a déclaré son porte-parole, Cris Akufuna.
L’organisme chargé de la gestion des élections a précisé que durant les 10 jours de la suspension de la campagne, les rassemblements, les meetings ou encore les défilés ne sont pas autorisés.
Les affrontements lors de la campagne ont commencé vendredi 8 juillet, lorsque la police, voulant faire respecter l’interdiction infligée à l’UPND de ne pas tenir un meeting à Lusaka, a ouvert le feu sur ses partisans, faisant un mort (une femme). L’opposition reproche, entre autres, à la police de favoriser le parti au pouvoir.
Toutefois, les leaders de l’opposition sont unanimes sur le fait que les autorités ont suspendu la campagne en raison de l’impopularité du président sortant Edgar Lungu. Ils estiment que le chef de l’Etat, candidat à sa propre succession, est incapable de mobiliser les électeurs à son compte.
La mesure d’arrêt provisoire de la campagne, qualifiée «de mauvaise foi» par l’opposition, intervient moins de trois semaines après la fermeture ordonnée par les autorités du plus grand quotidien indépendant de Zambie, le Post, pour non payement d’impôts.