L’opposition et la société civile au Gabon, n’entendent pas participer à l’élection présidentielle du 27 août prochain, tant que les activistes et syndicalistes qui ont été arrêtés ces dix derniers jours, ne seront pas libérés.
Dans un communiqué de la confédération syndicale Dynamique unitaire, les syndicats ont appelé à une «grève générale et illimitée» dès lundi 18 juillet dans la fonction publique pour obtenir «la libération immédiate» des personnes arrêtées et «emprisonnés arbitrairement.»
Les principaux candidats de l’opposition à la présidentielle avaient eux aussi réclamé, dimanche 17 juillet, «la libération sans conditions de tous les compatriotes arrêtés et détenus illégalement». Au cours de la même sortie médiatique, les adversaires d’Ali Bongo ont aussi exigé la démission du président de la Commission électorale nationale et permanente (CENAP), René Aboghe Ella pour manque de neutralité, et le retrait de la candidature du président sortant Ali Bongo Ondimba.
Selon l’AFP, l’appel à la grève n’était que peu suivi à la mi-journée du lundi dans les hôpitaux et administrations publiques de la capitale, qui fonctionnaient normalement.
Au total, 24 personnes avaient été arrêtées le 9 juillet, en marge d’un meeting pro-Bongo. Elles avaient ensuite été placées sous mandat de dépôt durant 10 jours sur décision du parquet de Libreville qui a ouvert une information judiciaire pour «atteintes à l’ordre public et destruction de biens publics et privés». D’autres arrestations ont eu lieu ce week-end selon plusieurs sources.
Le 27 août, quatorze candidats s’affronteront dont le chef de l’Etat sortant. La tension est vive entre pouvoir et opposition qui multiplient des attaques verbales et des menaces.