Le Fonds monétaire international (FMI) vient d’approuver au profit du Maroc, une «Ligne de précaution et de liquidité» (LPL) de 3,47 milliards de dollars, annonce l’institution financière, dans un communiqué publié en fin de semaine dernière.
Il s’agit de la 3ème LPL accordée par l’institution de Bretton Woods au Royaume. D’une durée de deux ans, ce nouvel accord servira au Maroc «d’assurance utile contre les chocs extérieurs, afin que les autorités poursuivent leur programme de réformes visant à renforcer la résilience de l’économie et à favoriser une croissance économique plus forte et plus inclusive», précise le communiqué.
A s’en tenir aux propos du directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa, cité dans le document, ce financement serait un moyen pour le FMI de récompenser les efforts de réformes économiques entrepris par le Royaume. «Malgré un environnement global et régional contraire, le Maroc a pu réduire les vulnérabilités fiscales et extérieures, et à faire face aux défis du moyen terme», a déclaré Furusawa.
«Les déséquilibres extérieurs ont sensiblement diminué et l’assainissement budgétaire a progressé, tandis que les moyens d’action et le dispositif institutionnel ont été renforcés, y compris grâce à l’application de la nouvelle loi organique des finances, à l’adoption de la réforme des retraites de la fonction publique et aux constantes améliorations apportées à la supervision du secteur financier », a-t-il ajouté.
De son côté, le Maroc a fait savoir que la LPL qui vient d’être accordée ne sera utilisée qu’en cas de choc extérieur imprévu et de grande importance. «Nous allons traiter cet accord comme un dispositif de précaution, comme nous l’avons fait avec les deux précédents. Nous n’avons pas l’intention d’effectuer de tirages au titre de la LPL, à moins que le Maroc n’accuse de véritables besoins de balance des paiements à la suite d’une dégradation prononcée de la conjoncture extérieure», ont précisé les autorités.
Le Maroc a déjà bénéficié de deux accords de la LPL, le premier portant sur un montant de 6,21 milliards de dollars, en 2012, le deuxième d’une valeur de 5 milliards de dollars accordé en 2014 mais n’a pas été utilisé.